Elle disait "Je ne me souviens pas bien"
Elle pensait qu'il faudrait y revenir
Au bout du compte
Elle n'avait pas de certitude,
Et n'avançait d'hypothèse
Qu'en posant de nouvelles questions.
Je me souviens de ses yeux
Elle avait le regard noir
Flamboyant de l'intérieur
Ardente image dévorée de doute
Une pâleur sur ses joues
Quelque chose de tendre
Et qui attend
Plein d'espoir
Sans illusion.
On a tort d'imaginer
Les avenues dégagées
Les rendez-vous secrets
Les longues balades le long des bois noirs
Dans un silence fantasmé
Ces réponses tordues
Qui n'ont pas de sens
Qui sont des squelettes de papier.
Il faut pourtant bien une marche
Quelque part où poser le pied.
Car quand tout a sombré
Qu'il semble qu'il ne reste rien
De ces châteaux de sable
Enchantés pleins de folie
L'heure est à la grande braderie
Du fond des illusions
Et du coeur des fables
Il faut savoir tourner la page.
mercredi 24 février 2010
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