jeudi 27 décembre 2012

Descente chez les muses

J'ai ressenti l'effluve, l'haleine soufrée,
Les vapeurs acides
Qui pénètrent tout
Jusqu'au fond des terreurs
Il faudra tout brûler
En habitué des lieux, je serai attendu
Et on me montrera mais si sereinement
D'un doigt qui dit à peine
La sente qui serpente
Et se vrille, éperdue
Couverte de brandons
Qui brûleront tes pieds
Tu montes chez les filles
Dont les lèvres entrouvertes
Ces royales pimbêches !
Exsudent en filets
Coulant aux commissures
Nectar et cyanure
Le verbe que je lèche

lundi 10 décembre 2012

La groma du jouir

De ces angles couchés
Sur ce grabat de lin
Et de pierre
Leurs longs cheveux  mêlés,
Comme des spaghettis
Sous le ciseau roman
Vibrant des grains de lumière
Souples mordorés cuisants
Lequel, s'éveillant comme un enfant
Qui se souvient
Et souriant t'épinglera
Dans ces abysses où la lune
T'emmènera-luminera comme une lampe sous tension ?

Je sais !

Celui qui n'ignore pas que son empan,
Mesure phare des désirs pointés
Dans la jeunesse de ses droits,
Phalanges expertes
De par la somme de tes seins,
Et de leur cime si lointains
Tes deux seins qu'une vallée, que des sentiers
Sera la chaîne d'arpenteur
Qui conduiront si douce plaine
Toi,
Les gromatici des temps anciens,
Directement,
Sans ange droit
Au jouir.

jeudi 25 octobre 2012

Séance rose

Forger le sabre d’airain
Montrer le cap
Sans les mains
Plonger dans le métro
Sous tes reins
Faire vibrer tes anches fines
Par des placements attractifs
Stimuler ma croissance
C'est en ce rose
Que les faits s'exposent

jeudi 4 octobre 2012

Ce qui ne se fait pas

Garde ton oeil
J'accueille tes morves
Il y a des peines qui se délittent
Cours et sors et gave-les              Ces hydrolithes
Qu' encourt-on ? Qu'est le pire ?
Que leurs culs torves
Les expirent

mercredi 5 septembre 2012

Pourquoi tu crois ?

Pourquoi tu crois
Que j'aime le grand vent fou
Qui nous retourne l'âme
Comme des crêpes
Aux plafonds des chandeleurs,
Qui décalque les hirondelles
En cliquant cliquetant
Leurs petits os de dentelle
Qui ride les flaques
Comme tronches flapies
Des mamies à claques
Qui affole la mariée
Dans sa robe trop longue
Trop courte retenue d'une main
Qui s'insinue aux éoliennes
Comme ton souffle
Autour de mon cou

Pourquoi ?

C'est le meilleur moment pour détailler
Tes seins de mousseline rouge moulés !

mercredi 27 juin 2012

Cesse de soupurer, ça me tue !

Toutes ces soupures lentes vives à feu
Purulentes. Ces déblatances saigneuses en filet rouge tendre
Je n'entends que plaintres coulants qui débordent à tes dents
Pour m'acculer en plein à tes pieds ruisselants. Tu pleus.

Tes nerfs sont mes ans, pelures que tu arraches comme lys
En mon jardin. Mâche les papillons qui sortent de tes lèvres
Tu ne m'utiles pas qu'en ton corps défendant. Et je ne rêve
Plus qu'à ces lumières d'or qu'attisent l'autan noir de nos accès de fièvre.


Ces écorcheries rosses
Ainsi que corps ballants
Ebourgeonnons-les franc
Céans lançons aux cieux
Bleus trop bleus si tant bleus
Comme la mort qui meurt
Au fond de leurs prunelles
Tu sais, ces ris si clairs
Qu'on met dans l'air vibrant

mercredi 23 mai 2012

Hors des mains battues

Je puise en quoi je puise
Dans le creux du dédain
Lape la crue des jours anciens
Et si les jouirs s'amenuisent
En ton miroir hautain
Clair cri des corps si haut
Saigne qu'ils te déprisent
Grise est ta chaîne et ton sang si faraud
Peu me chaut !

samedi 21 avril 2012

mardi 6 mars 2012

Pâquerettes et cigognes

Grâce à Dieu qui existera
C'est sûr, j'en mettrais
La main de mon pire
Ennemi à couper

Ô l'ombre fauve des désirs mal torchés
Laisserons palpiter je serai
Dans les replis de soie 
Le sombre excipit
Qu'exsudent les excès
De tes désirs sombres
Dans les replis de toi
Et sur les doigts si loin
Ce parfum de mélasse que ne dissipent
A nos flores organiques
Tu viens ?
Je ne désire rien
(Sur l'aire des cigognes)
Qu'un brin de méridienne
Pour apaiser les liens
Neuroniques enflammés
De pâquerettes flouées
Qui ne demandaient rien...

samedi 25 février 2012

Que j'aime ton couchant


Tous ces mots
Tombés de ta poche
Logorrhée des mouchoirs
Tous ces abus
De nos gorges égotiques
Comme
Laper la bave à ton menton
Secoué des spasmes qui encochent
Tous ces suspens noirs
Et gluants
En la nuit artifice
Tu les as rendus ?

On n’attendait plus rien
Le vol avait cessé
Nous étions comme en nuit
Achalés d’éléphants
Tu dis ? Tu me défends !
Quand le jour a pâli
Que tout est bien fripé
Menu comme au tamis
Que j’aime ton couchant

Arques en ciel

Soleil brêche

Faisons la paix

Sourire beurré

C'est quand tu penches