jeudi 28 novembre 2013

En marge d'une enfance heureuse

Sont assurément
Somewhere
Des sous-bois clairets
Plein de brume et de lumière
Où parfois s’époumonent
Des oiseaux d’autrefois.

La gentillesse point barre

Une insomnie comme je les aime.
Lecture d’Emmanuel Carrère, puis somnolence et retour dans les songes, en repensant à C.
Bannir les modes et les tendances, soutenir sans faille les coeurs francs, sans artifice. Tuer l’humour blessant, chambrer mortuaire.
Je me suis dit : quelle différence y a t-il entre moi, couché dans mon grand lit, presque assis sur mes deux oreillers pour lire, les mains jointes sur la poitrine, réendormi doucement les lunettes encore sur le nez, le coeur battant
et moi,
dans la même position, le coeur cessé ?
Rien.
Quelques formalités pour les vivants.
Et que restera t-il des grands moments de ce bonheur limpide dans le pâle soleil d’automne ?
Une évidence impossible à évider, celle de la pure gentillesse.
J’en ai fait un portrait.
Qui peut dire qu’il est raté puisque tout y est ?


mur

jeudi 14 novembre 2013

Il suffirait

Que cette pomme elle explose entre toi et mon moi que j’ai.
C’est facile à dire et ça me fait du bien, pourquoi je m’en priverais ?
On se dirait tiens c’est nouveau, et les cordes qui tomberaient comme des vaches d’hallebardes espagnoles
Nous submergeraient mais disons comme ça entre nous que ce ne serait plus de l’eau on dirait tiens on dirait que ça tombe sec aujourd’hui.
Ah oui tiens c’est vrai, tu dirais c’est peut-être parce que c’est la very première fois que je me rends compte qu’il serait grand temps, ah oui tiens.
Et toi, tu ouvrirais tes yeux tout mouillés, mais ce ne serait pas de la vraie pluie. Et des fois, enfin, à la fin, c’est moi que tu verrais.
Mais des fois non et quoi c’est bon, ça se peut, j’ai pas le don de la Lybie cuitée (quand on a les tripes au lit) alors s’il vous plait mais bon, aussi, c’est tellement long un entracte à la fin alors c’est quand qu’on l’entame,
Cette pomme hein ?


alexandravalentipaintedimages3-600x465
















Photo : Alexandra vallenti-Batteuses

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lundi 4 novembre 2013

Rose Patagonie

Quand tu poses tes petits pieds sur les chemins moussus
Il n’y a plus guère que le vent pour m’empêcher
De te susurrer des trucs qui te feront me regarder
Avec ce petit sourire mi-fugue mi-raison
Et là je fonds comme ces glaciers patagons
Par le réchauffement de ta planète
Comme j’aime tes joues roses
Et le vent que tu flaires
Seul saura le hamac comme nous serons lassés
Affalés dedans là comme deux babiroussas
Se pourléchant
Le museau frais
Et réchauffant
Par frottement
Nos rouges couennes