jeudi 28 novembre 2013

La gentillesse point barre

Une insomnie comme je les aime.
Lecture d’Emmanuel Carrère, puis somnolence et retour dans les songes, en repensant à C.
Bannir les modes et les tendances, soutenir sans faille les coeurs francs, sans artifice. Tuer l’humour blessant, chambrer mortuaire.
Je me suis dit : quelle différence y a t-il entre moi, couché dans mon grand lit, presque assis sur mes deux oreillers pour lire, les mains jointes sur la poitrine, réendormi doucement les lunettes encore sur le nez, le coeur battant
et moi,
dans la même position, le coeur cessé ?
Rien.
Quelques formalités pour les vivants.
Et que restera t-il des grands moments de ce bonheur limpide dans le pâle soleil d’automne ?
Une évidence impossible à évider, celle de la pure gentillesse.
J’en ai fait un portrait.
Qui peut dire qu’il est raté puisque tout y est ?


mur

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire