mercredi 24 février 2010

Sans titre

Ton ventre comme une table
Où je repasserais
Avec sérieux
Mes cours d'anatomie
Dans un halo de lumière faible
Faisant des pauses
Pour contempler
L'encrier doux de ton nombril
Inhubérant

Ton ventre comme une armoire
A songes d'autre part
Dont je caresserais
Le bois vernis des étagères
Qui sous mes doigts
Frémiraient d'aise

Ton ventre comme un tiroir
Frêle et soucieux
Inquiet de l'avenir
Qu'on n'ose plus ouvrir
De peur que ne s'échappent
Les petits bonheurs simples
Patiemment engrangés

Ton ventre comme un livre ouvert
A la page des enfantements

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