dimanche 11 septembre 2011

A la bonne heure

Ai repris mes sabots

Un flûtiau, des oripeaux

De laine

Et revoici la plaine

Les champs qui pleurent

Qu'y puis-je ? Peu me chaut

Vrombissant au lointain

Les grasses commères

Refont du mauvais temps

Tout ce qui cloche en ce hameau

Coule en glaires de leur goulot

Et m'indiffère

S'il n'y a que choucas

Grabataires et regains trop ras

Qui m'attendent au bas des ravins,

Je reprendrai une soulée d'vin

Pour m'estourbir de leurs misères

Puis vomissant des crucifix

Au pied tout mort des grands calvaires

J'arrondirai les fins de moi

Je déroulerai ma misère

Qu'y puis-je enfin

Si pleurent les champs

J'entends un tonnerre qui revient





*Avec une petite pensée pour Gaston Couté

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