mardi 29 juin 2010

Sans titre

Cet univers figé
Je le porte en mes paumes
Vers ton minois final
Le libre arbitre des errants
Qui dort dîne bien d'une pomme d'or
Plus personne
Non
Ne saura dire
Par la gueule des scarabées
Qui étaient ces sourires
Quand frôler une épaule vaut une existence
Dévoration d'Hespérides folles avoines
Avanies caramel de ta bouche
Mes ancêtres suspendus un instant
Aux bretelles dentelles de ta gorge plausible
Qui s'effondre en surplis
Dans mes mains de lierre
Chaque jour est une flasque
Pour oublier l'enfermement
Grilles bleues de rouille qui zèbrent ton dos
Dont nous lapons la lie
Des secondes liquides
Transpercer  ces heures entassées
N'est plus possible
Tu le vois bien
Derrière tes paupières ferrées
Il faut bien que jeunesse se casse
La tête dans un sac
Et les larmes à tes pieds

mardi 22 juin 2010

A la façon de P. V. A.

pauvre corps vie sans A Argh...
désolé ossé que je te troue...ve....nulle
///
pars
///
or les orgues de ta barbarie je prends

et pousse à jouir ceux qui
mais poussez vous moi eux dans le colis
mateur

je prends je lâche redoutedoublebouche
sang écarlate à laver

on...on....on....on....niais plus
jamais

je /// sang

froid tous ces jours qui me
raccourcissent

crache moi dans ta poche
valise sans F...ond froide nuit sans
T...oi

Relevaille

J'ai relevé la lune
Elle gisait oubliée
Dans l'eau sale d'un fossé
Et je l'ai raccrochée
Je l'ai contemplée
Longuement
Attendant patiemment
Qu'elle se tourne
Sur sa face cachée
Puis je me suis éclipsé

mardi 8 juin 2010

Nocturne

Il pleut dans sa nuit
Et voilà
Fallait s'y attendre
Son âme est détrempée
Le bruit doux de la pluie
Est d'un mortel ennui

Qui va là ?
Personne hélas !

De ces nuits si tendres
Il n'est rien resté
Que deux silhouettes en creux
En ce froid matelas
Seul,
Il veille
Sur les bruits de la nuit
Et guette
Sans plaisir
Le retour d'une aurore
Grise encore

dimanche 6 juin 2010

La fête

Il y a longtemps
Si longtemps
Du temps que je volais
Sur les ailes
De ma prime jeunesse
J'observais
Songeur
Les cheveux bouclés
Des filles
Et j'étais heureux
Comme un lampion
Allumé de l'intérieur
Un soir de 14 juillet

samedi 5 juin 2010

Eblouissement

Dites moi
Que je suis libre.
Dites le moi fort
Que je puisse dormir
Au sortir de ce tunnel
Où il fut si naturel
De se laisser vivre
Les yeux ivres de lumière
Que vais-je donc faire
De toute cette beauté
Mais dites moi fort
Que je m'avance
Vers la liberté
Que je puisse dormir

vendredi 4 juin 2010

Minéral désir

Angulaire de tes désirs
Elle pose là ses petits grains
Tout en friable beauté
Sur les lèvres du temps qui se délite
Elle attend
Toute enveloppée
D'immobilité
Elle pose question
Car sans prétendre penser
Elle veut être
Elle te parle et concentre
Par son insupportable
Irritante exaspérante
Sérénité
Tes animales angoisses
De bête traquée
Qui languit de n'être pas
Figée
Grain de quartz
Caché
Au coeur
De la petite pierre

Errance

Batifolant
Au sommet
Des monts
Transparents atones
Une bise effilée rapportait
Les effluves tendres des appâts
Qui tout à coup me revenaient

C'était le coeur et l'âme
Des fruits mûrs à croquer
En lignes souples et déliées
Que j'empruntais je me souviens
J'en parcourais parfois
Au soir le creux
Des chemins
Les saveurs s'emmêlaient aux commissures
Les mains reconnaissaient
Sans faille les livres ouverts
Aux pages enluminées
Des beautés crues

Mais au coeur de ma vie
Par l'eau qui coule sur mon front
Les clous dans mes poignets
Appellent à danser les ombres aux perrons
Me laissent abattu,
A genou et meurtri

Quelles humeurs feutrées sont venues
Arracher les fils de mes plaies
Lentement refermées? Je suis venu,
Je t'ai vue. Tu m'as défait.
Le cours tranquille du fleuve imbécile
Nous sépare enfin.

mercredi 2 juin 2010

Attente

Sur l'horizon vibrant
Dans l'air chaud du matin
Un petit point fébrile
Comme un cairn émergeant
De la neige nouvelle
Perdu dans le lointain
Est-ce toi qui me reviens ?